Édition pour les Romands

Look du tonnerre: Lamborghini fait revivre la Countach

 

Par Heinz Schneider

Le monde des voitures de sport était en deuil: il y a 32 ans, la dernière Lamborghini Countach quittait les ateliers de l’usine. Aujourd’hui, son successeur est prêt – avec un groupe motopropulseur hybride, une puissance systémique de 814 ch et une transmission intégrale.

 

Lorsque enfant, je jouais aux quartets des voitures (pourquoi donc plus personne ne joue-t-il à ce jeu aujourd’hui?), il était clair pour moi qu’il me fallait la Lamborghini Miura. A l’époque, aucune autre voiture n’était en mesure de rivaliser avec mon bolide préféré. Cela n’est arrivé qu’en 1974, lorsque le successeur de la Miura, la cosmique Countach, s’est imposée sur la scène des voitures de sport. Seize ans plus tard, après la production de 1999 unités dans différentes versions, c’en était fini pour elle: la Countach, avec son splendide profil cunéiforme, prenait sa retraite. Aujourd’hui, elle est plus précieuse que jamais – pour les quelques modèles encore existants, les collectionneurs déboursent entre 1,0 et 2,5 millions de francs, selon l’état du véhicule.

 

C’est exactement le prix – logiquement le plus élevé – que devrait coûter son successeur, la LPI 800-4, lorsqu’elle sera proposée aux clients fortunés. Malheureusement, la série sera limitée à 112 exemplaires – une réminiscence de la désignation du modèle LP 112, utilisée lors du développement de la Countach originale. «LP» en italien «longitudinale posteriore» (longitudinal vers l’arrière) fait référence à la position du moteur. D’ailleurs, le nom Countach (ne dites pas «counteitch» mais «countach») ne vient pas de l’américain, mais de l’italien. Il proviendrait d’une expression du dialecte piémontais et serait synonyme d’une exclamation d’étonnement et d’admiration comme «fantastique», «dingue» ou «géniale».

 

Revenons à la toute nouvelle Countach LPI 800-4. Sous sa monocoque en carbone avec ses portes guillotine se cache la technologie hybride de la Sián, lancée en 2019 et produite à 63 unités, qui se compose d’un V12 d’une cylindrée de 6,5 litres (780 ch, 720 Nm) et d’un module électrique (48 volts) de 34 ch avec 35 newtons-mètres. Ainsi équipé, le bolide de 4,87 mètres de long, 2,10 mètres de large (2,27 m avec les rétroviseurs) et 1,14 mètre de haut atteint 100 km/h en 2,8 secondes. La barre des 200 km/h est franchie en 8,6 secondes et l’orgie d’accélération s’arrête à 355 km/h. Le changement des vitesses s’effectue via une boîte automatique à sept rapports.

 

Et comment se conduit cette nouvelle voiture? Nous ne le savons malheureusement pas encore. Mais d’après une source externe, il est certain que la nouvelle Countach sera une voiture de sport très moderne avec une maniabilité correspondante. Tout le contraire de son prédécesseur, qui n’a jamais été facile à conduire. Elle avait tendance à survirer et sa visibilité vers l’extérieur était à peu près aussi limitée que celle que l’on a depuis la capsule spatiale Apollo 13.