Édition pour les Romands

Conduite pour vous: Suzuki Across 2.5 Compact Top 4x4 Plug-in Hybrid

 

On traverse mieux la vie avec un partenaire fiable. C’est ce qu’on dit. Cette vérité de La Palice s’applique-t-elle également à Suzuki? Qui sait? Le fait est que le petit constructeur automobile coopère depuis près de deux ans avec le géant Toyota. Il ne s’agit non seulement d’achats et de ventes réciproques d’actions d’une valeur d’environ 1,4 million de francs suisses, mais aussi d’une «aide au développement»: Tandis que Suzuki offre son soutien pour la conception et la fabrication de petites voitures à bas prix, Toyota apporte son savoir-faire en matière d’électrification des voitures particulières.

 

Le premier résultat tangible est la Suzuki Across – un SUV de 4,63 mètres avec une transmission intégrale et la technologie plug-in. Tant sur le plan visuel que technique, la voiture correspond presque à cent pour cent à la Toyota RAV4, et elle est disponible sur le marché suisse exclusivement avec le niveau d’équipement le plus élevé «Compact Top». Son prix: 57 990 francs. Ainsi, l’Across figure tout en haut de la liste de prix Suzuki, offre néanmoins en contrepartie un pack d’équipement (quasi) complet. De série: le système de freinage d’urgence, l’avertisseur de collision et de trafic transversal, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le maintien dans la voie, le système d’appel d’urgence E-Call, l’aide au démarrage et le régulateur de vitesse adaptatif. Les sièges des passagers arrière, du conducteur et du passager avant sont chauffants. Ceci n’est donc pas un équipement de seconde classe. Malheureusement si – car bien que le siège du conducteur dispose d’un réglage électrique, celui du co-pilote n’est même pas réglable en hauteur. On se demande si les conducteurs traditionnels de Suzuki ne regrettent pas le système de navigation manquant. En ce qui nous concerne, c’est le cas.

 

Comme nous l’avons mentionné, l’Across est un SUV compact avec la technologie plug-in, appelé en abrégé PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle). Son système de traction intégrale se compose d’un moteur à essence de 2,5 litres (185 ch), d’une transmission à variation continue CVT à laquelle il faut s’habituer, et de deux moteurs électriques. Celui de l’avant fournit 182 ch, celui sur l’essieu arrière 54 ch. Sa tâche consiste à activer le système 4x4 à réglage électronique «E-Four» (sans arbre à cardan ni boîte de transfert) et à garantir une répartition optimale du couple entre l’avant et l’arrière. Dans des conditions normales, le 100% de la puissance motrice est transmise à l’avant. En cas de perte de traction, un maximum de 80% est automatiquement envoyé à l’arrière. Une batterie lithium-ion (18,1 kWh) située sous le plancher du véhicule stocke l’énergie.

 

Conduire de façon prévoyante et laisser rouler l’Across sans stress: Ceux qui cultivent ce style de conduite peuvent apprécier le comportement spontané et l’accélération généralement silencieuse des trois moteurs. En même temps, la voiture permet une conduite assez sportive, même sans l’appui du moteur à essence. Dans ce cas, on atteint 100 km/h en dix secondes, la vitesse de pointe électrique étant d’environ 130 km/h. Le pilote de l’Across peut décider lui-même de sa manière de conduire, car le système hybride recèle quatre modes de conduite. A part la «charge de la batterie» (qui génère la puissance pour le fonctionnement électrique), la voiture dispose également du système «EV»: Dans cette constellation, même en pleine accélération, la Suzuki est propulsée uniquement avec le moteur électrique. En mode «Auto EV/HV» et «HV», le moteur à essence est activé – par exemple lorsque la pédale d’accélérateur est enfoncée.

 

Comme c’est le cas de tous les modèles plug-in, la Suzuki se contente d’une prise domestique pour la recharge (7 heures). Sur une borne de recharge (3,7 kWh), le temps peut être raccourci de quatre à cinq heures. Le chargeur embarqué permet une charge de 6,6 kW au maximum. Si la voiture est conduite en cycle standard, l’autonomie électrique est de 75 kilomètres, selon les indications de Suzuki. Cependant, lors de notre essai dans la région vallonnée et froide de l’Oberland des Grisons, nous n’avons parcouru qu’un peu moins de 40 kilomètres.

 

Encore une remarque sur la consommation: La consommation moyenne promise d’un litre aux cent kilomètres et les émissions de CO2 associés de 22 grammes par kilomètre peuvent être réalisés dans la pratique – le cas échéant – dans les régions de plaine. Ceci sur le trajet le plus court possible «domicile – travail – domicile» et seulement si la batterie peut être rechargée quotidiennement. Lors du test, en conduisant souvent en montée et en mode essence, une moyenne de 7,8 litres de carburant a passé dans les conduites.

Rédaction: Margrit Balmer