Édition pour les Romands

Conduite pour vous: Renault Megane E-Tech ERV60

A 40 000 francs, la Megane E-Tech est une offre très avantageuse. Notre voiture d’essai «Ionic» avec équipement haut de gamme coûte 50 000 francs.

• A 40 000 francs, la Megane E-Tech est une offre très avantageuse. Notre voiture d’essai «Ionic» avec équipement haut de gamme coûte 50 000 francs. A 40 000 francs, la Megane E-Tech est une offre très avantageuse. Notre voiture d’essai «Ionic» avec équipement haut de gamme coûte 50 000 francs.
• Les poignées de portes avant sont intégrées dans la carrosserie et se déploient lorsqu’on s’approche avec la clé du véhicule. Les poignées de portes avant sont intégrées dans la carrosserie et se déploient lorsqu’on s’approche avec la clé du véhicule.
• Dynamique: la Megane E-Tech est une voiture d’une toute nouvelle conception avec un look original. Dynamique: la Megane E-Tech est une voiture d’une toute nouvelle conception avec un look original.
• Le seuil de chargement est un peu haut, et lorsque la banquette est rabattue, la marche dans le coffre est gênante. Le seuil de chargement est un peu haut, et lorsque la banquette est rabattue, la marche dans le coffre est gênante.
• Matériaux raffinés et cockpit numérique: l’ambiance à l’intérieur semble très agréable. Matériaux raffinés et cockpit numérique: l’ambiance à l’intérieur semble très agréable.
• La console centrale a été victime du crayon rouge. Cela se traduit par plus d’espace de rangement sous l’accoudoir. La console centrale a été victime du crayon rouge. Cela se traduit par plus d’espace de rangement sous l’accoudoir.
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Par Heinz Schneider (texte et photos)

Il faut reconnaître une chose à Renault: La marque a très bien réussi, avant d’autres, à mettre au point une mobilité électrique de série à prix abordable. Et ce, à la surprise de beaucoup: en tant que pionnier dans ce domaine, les connaisseurs auraient plutôt parié sur les Japonais ou les Coréens. Les plus optimistes auraient peut-être même pensé aux Allemands. Mais en réalité, c’étaient les Français qui ont été les premiers à proposer, il y a une dizaine d’années déjà, un modèle de série compact, entièrement électrique et bon marché: la Zoe. Et conformément à leur slogan accrocheur «Créateur d’automobiles», ils ont entre-temps élargi cette offre avec l’E-Twingo et la Megane E-Tech.

Cette dernière n’est pas une version électrique améliorée de l’ancienne Megane à essence, mais une voiture entièrement recréée de A à Z. Cela a été rendu possible par l’alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi. C’est de cette coopération que provient la plateforme CMF-EV, sur laquelle est basée la Megane E-Tech. Néanmoins, il y a un inconvénient : bien que cette plateforme permette la technologie de transmission intégrale, la Megane E-Tech n’a pas pu en être équipée. En effet, en raison d’une décision stratégique, la transmission 4x4 n’a été attribuée qu’aux deux marques japonaises de l’alliance. Cet arbitrage pourrait coûter à Renault quelques contrats de vente signés en Suisse.

La Megane E-Tech est disponible en trois versions d’équipements: «Equilibre» dès 40 000 francs, «Techno» et «Iconic». Pour notre test de conduite, nous sommes en route avec la version haut de gamme «Iconic» qui, malgré un équipement de série très complet, ne coûte que 46 000 francs suisses. S’y ajoutent des détails supplémentaires d’une valeur totale de 2400 francs – par exemple l’avertisseur d’angle mort qui agit sur la direction, la caméra panoramique, l’aide au stationnement à l’avant, le régulateur de vitesse adaptatif et l’assistant de freinage d’urgence en marche arrière.

La peinture bicolore attrayante au «Gris Schiste», le toit noir (Noir Etoile) pour seulement 850 francs ainsi que la pompe à chaleur pour 1100 francs étaient également à bord. Il s’agit là d’un accessoire très recommandable: il permet de chauffer ou de refroidir l’habitacle en fonction des conditions météorologiques, il contribue à réduire la consommation d’électricité et prolonge l’autonomie d’environ 15 à 20 pour cent.

Côté propulsion, la voiture électrique de près de 1,8 tonne n’a pas grand-chose à se reprocher si ce n’est que les 218 chevaux (300 Nm) sont très poussifs – et qu’avec un tel dynamisme, l’essieu avant touche parfois le sol, selon l’état de la route. La direction, l’agilité et le comportement dans les virages sont au top, tout comme le confort d’assise ou le réglage de la suspension et des amortisseurs, que certains jugeraient peut-être un peu trop fermes. En ce qui concerne la facilité de manutention, Renault a équipé la Megane du système de navigation de Google, qui permet une planification détaillée de l’itinéraire: il indique entre autres chaque «station-service» qui se trouve sur le trajet ainsi que la puissance avec laquelle la batterie de 60 kWh peut y être rechargée.

La batterie est d’ailleurs placée au centre du soubassement. Elle nous a fourni en moyenne de l’énergie pour environ 320 kilomètres – et ce lorsque nous roulions à vive allure dans les Alpes, donc dans la zone de test de carwing. Elle peut être rechargée jusqu’à 130 kilowatts avec du courant continu, tandis que la charge rapide à 80 % dure 42 minutes selon Renault – ce qui laisse de la marge. Chez nous, la voiture française était presque exclusivement branchée sur le câble de charge fourni (22 kW) – et plus précisément sur la Wallbox dans le garage. Pendant la phase de test, elle a consommé 18,6 kWh.

En accédant à l’habitacle de la Megane E-Tech à l’aide de la poignée, qui est intégrée discrètement dans la carrosserie (voir galerie de photos), nous découvrons avec étonnement l’atmosphère qui y règne. L’intérieur est garni en grande partie de matériaux attrayants. Le volant en cuir légèrement aplati est agréable à prendre en main et les sièges cuir sont de bonne finition et réglables électriquement. Nous n’avons pas tout de suite découvert que le siège conducteur faisait aussi office de masseur par simple pression sur un bouton. Ce qui, au vu du confort d’assise offert, n’a guère été perçu comme un oubli.