Édition pour les Romands

Membre CFS N° 21: Quand on veut, on peut

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Remise du certificat (de g. à d.): Kay Baumgartner (Attesta), Sandro Hasenfratz (Belfa) et Dominique Krebser avec son équipe.

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La «PPG Switzerland GmbH» (filiale du groupe PPG) et Belfa AG (importateur de PPG) travaillent avec engagement à l’établissement du réseau «Certified First Switzerland» (CFS) en Suisse. L’objectif des responsables est d’assurer le carnet de commandes des entreprises membres et d’optimiser leur chiffre d’affaires, leur rendement et leur taux d’occupation grâce à l’élargissement des compétences techniques et au développement des connaissances en gestion d’entreprise. Parallèlement, il devient de plus en plus important pour les propriétaires d’entreprises de ne pas se concentrer uniquement sur les compétences techniques, mais d’investir davantage dans des thèmes de gestion et de faire preuve de clairvoyance. Nous présentons dans une suite de séries les entreprises qui ont décidé de participer à «Certified First Switzerland» et à la certification par «Attesta» qui en découle.

 

Aujourd’hui: Carrosserie Baumgartner AG, Nürensdorf (ZH)

A l’époque, tout n’a pas toujours été lisse, simple et automatique dans la jeune vie professionnelle de Dominique Krebser. Des revers, notamment de santé, caractérisent son parcours passionnant. Tout comme la volonté farouche de ne jamais abandonner, de se relever immédiatement, de se former en permanence et d’avancer dans son travail. Ceci explique aussi, tout naturellement, son credo: «Il ne faut jamais s’arrêter, ni dans l’entreprise, ni dans la vie privée.»

 

Revenons au passé. A 38 ans, Krebser se définit lui-même comme «dur à la détente». Après l’école, il commence un apprentissage de peintre en bâtiment. La branche lui plaît. De ce fait, après avoir décroché son CFC, il enchaîne avec une formation de carrossier-tôlier. Après cela, il suit en parallèle une formation commerciale. Il veut aller de l’avant. Sa carrière dans l’artisanat s’est déroulée chez Renault à Glattbrugg, à l’entreprise de carrosserie et de peinture automobile «Schenkel & Weibel» à Kloten, ensuite chez Grogg à Dietlikon puis à nouveau chez «Schenkel & Weibel».

 

C’est là qu’il apprend, à l’âge d’à peine 29 ans, que l’entreprise Baumgartner de Nürensdorf, dans le canton de Zurich, cherche un repreneur. Il s’agit d’une carrosserie avec atelier de peinture automobile, fondée en 1974. La nouvelle lui parvient par l’intermédiaire d’une connaissance, et ensemble, ils mettent tout en œuvre pour acheter la moitié des actions. C’était en 2013, mais déjà un an plus tard, l’associé se retire – Il veut prendre les choses un peu plus tranquillement. Dominique Krebser n’hésite qu’une seconde avant de reprendre l’autre moitié du paquet d’actions en mai 2014. «C’était un saut dans le vide. En fait, j’avais prévu d’acquérir encore beaucoup d’expérience dans la gestion d’entreprise avant d’être l’unique responsable», se souvient-il.

 

Mais comme le veut la devise: celui qui travaille sérieusement est récompensé tôt ou tard. Cela vaut également pour le jeune entrepreneur de l’époque, dont l’entreprise est aujourd’hui «très bien positionné pour l’avenir», comme l’exprime l’ami des chiens (il s’occupe de deux bouledogues français, voir galerie de photos). Il est secondé par un autre spécialiste, un carrossier-tôlier / carrossier-peintre qualifié. Depuis décembre 2021, il bénéficie en outre du soutien total de sa compagne Rilana Duff. «Sans elle, rien ne va plus», déclare Dominique Krebser. «Ma partenaire est ma suppléante, et c’est incroyablement excitant de poursuivre avec elle l’aventure que j’ai commencée il y a dix ans.»

 

L’équipe compte également trois apprentis tôliers. Le Zurichois les estime beaucoup, tout comme les apprentis en général: «Nous avons besoin d’eux, nous devons prendre soin d’eux et accorder beaucoup d’importance à leur formation continue ciblée, sinon nous n’aurons bientôt plus personne à qui transmettre notre savoir-faire. C’est important, d’autant plus que les jeunes d’aujourd’hui préfèrent travailler dans une banque, une caisse maladie ou une assurance», dit-il. Et de prophétiser: «Pour tout artisan possédant des connaissances techniques, et qui a la volonté de s’investir dans son travail, la prospérité est toute tracée.»

 

Actuellement, le chef et propriétaire de la Carrosserie Baumgartner se réjouit de son adhésion au réseau «Certified First Switzerland» et des défis qui en découlent. «C’est tout simplement une excellente chose. Car nous voulons être le meilleur réseau de carrosseries de Suisse», dit-il. Logiquement, cela nécessite aussi des discussions. Dominique Krebser ne veut en aucun cas les éviter et se réjouit de participer aux réunions prévues.

 

Ces réunions ont par exemple pour sujet la gestion des sinistres – un thème qui préoccupe Krebser particulièrement. «A cet égard, il n’est pas bon que l’on ne prenne en compte majoritairement les grandes entreprises», pense Dominique Krebser. Et de poursuivre: «Ceux qui disent qu’une entreprise qui se compose de seulement deux personnes ne travaille pas aussi bien qu’une entreprise plus grande se trompent lourdement. Les petites sociétés doivent être capables de tout faire, car elles dépendent de leurs clients. Et ces entreprises disposent généralement d’outils modernes, comme nous». En d’autres termes: La Carrosserie Baumgartner a investi il y a trois ans plus de 80 000 francs dans l’équipement – par exemple dans un banc de redressage (Car-o-Liner), une pince à riveter pour les panneaux latéraux, un appareil de réglage des phares LED Matrix, un appareil de diagnostic ou encore une nouvelle installation de soudage. Il s’agit en effet d’un ensemble que toutes les entreprises de Suisse ne peuvent revendiquer, loin s’en faut, comme étant leur propriété.

Rédaction: Margrit Balmer