Édition pour les Romands

Conduit pour vous: Toyota RAV4 2.5 PHEV AWD-i Platinum

 

Par Heinz Schneider (texte et photos)

 

Cela résonnait dès le milieu des années quatre-vingt dans les cours de récréation, sur les pistes de ski, depuis le tram et le train ou sur les trottoirs du Quai du Mont-Blanc à Genève: «Rien n’est impossible – Toyoooota!». Ce qui faisait écho alors, étaient des spots publicitaires télévisés très réussis avec des moutons, des éléphants, des cigognes, des chameaux et des ours, dans lesquels ils donnaient de la voie en vantant les avantages, par exemple, des modèles Carina ou Corolla («16 soupapes et la protection contre les chocs latéraux devaient plaire à tout le monde!»). Les rôles principaux étaient toujours tenus pas des singes: à la fin du spot, ils hurlaient la phrase dont on dit que 80 % des automobilistes pensent immédiatement à Toyota dès qu’ils entendent les trois premières lettres. On peut donc l’affirmer avec raison: Toyota était déjà créatif et innovant dans la publicité au milieu des années quatre-vingt.

 

Ce critère vaut également pour les ingénieurs en charge de la technique des moteurs. Un des développements remarquables dans ce domaine est la propulsion hybride que les Japonais ont utilisée en 1997 dans la Prius, alors nouvelle, sous le nom de «Toyota Hybrid System» (THS). Six ans plus tard, la deuxième génération «Hybrid Synergy Drive» (HSD) a été lancée sur le marché. Le niveau d’évolution le plus moderne, tel qu’il est présent dans notre voiture de test Toyota RAV4 2.5, s’appelle PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle).

 

Ce terme pourrait se traduire librement par «voiture hybride avec batterie à branchement électrique», qui se compose de deux types de propulsion. Concrètement, il s’agit d’un moteur à essence classique couplé à un moteur électrique et à une batterie d’un peu plus de 150 kilos. Cette dernière est placée à plat sous le plancher du véhicule et peut être rechargée via une prise de courant. Elle dispose d’une capacité de 18,1 kWh et permet de parcourir environ 75 kilomètres – selon le mode de conduite.

 

Sur la route, cette combinaison fonctionne très bien et est à peine perceptible pour les occupants: Lorsque la batterie est vide, le moteur à essence prend le relais – et ce, de manière discrète et surtout silencieuse. Ce confort est dû à beaucoup de matériaux isolants et à la présence de vitres acoustiques. Même lorsque le pack de puissance munit toutes les forces et accélère le deux-tonnes à 100 km/h en six secondes, l’habitacle reste silencieux. D’ailleurs, le RAV4 PHEV n’est disponible qu’avec une transmission intégrale, dont 80% de la puissance est transmise à l’essieu arrière, tandis que le «Trail Mode» répartit le couple entre les roues avant et arrière.

 

Un système extrêmement performant donc – qui, du point de vue du client, pourrait tout au plus avoir un effet négatif sur le prix de vente. En chiffres: notre voiture de test, dotée de l’équipement le plus élevé «Platinum», coûte 65 400 francs, un prix, il faut bien l’avouer, qui n’est pas négligeable. Mais deux systèmes de propulsion complets ont leur prix.

 

En revanche, Toyota a englobé dans l’équipement de série presque tout. Les sièges en cuir, le hayon électrique avec commande au pied, l’avertisseur de trafic transversal, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le volant chauffant, la caméra panoramique, l’affichage tête haute, le toit vernis noir ainsi que bien d’autres choses étaient présents de série dans notre voiture de test. On peut éventuellement regretter que, contrairement à l’un ou l’autre de ses concurrents, sa banquette arrière ne soit pas réglable en longueur. Malgré cela, les passagers arrière disposent d’un très grand espace – même s’ils mesurent 1,90 mètre.

 

Et qu’a fait Toyota en termes de consommation? Eh bien, compte tenu de la taille du RAV4 PHEV, de sa hauteur et de son poids de près de 2,1 tonnes, nous pensons que c’est «ce qui est techniquement possible». En plaine, nous avons parcouru près de 70 kilomètres en mode électrique. La consommation d’électricité aux cent kilomètres s’élevait à 21,6 kWh. Et en mode «hybride» (il existe au total quatre niveaux de conduite), nous sommes parvenus à une moyenne de 5,7 litres de carburant, ceci en plaine et à vive allure sur les autoroutes. Nos collègues d’un magazine spécialisé se sont montrés beaucoup plus sobres; ils n’ont brûlé que 3,25 litres pendant leur trajet économique – un record parmi les SUV PHEV. Il se place donc même devant la Kia Niro et le Ford Kuga (2WD) sportif, qui consomment respectivement 3,30 et 3,80 litres. Le Toyota se révèle donc non seulement très sportif, mais le cas échéant aussi très économe.

 

Toyota RAV4 2.5 PHEV AWD-i Platinum
Prix à partir de 65 400 francs
Moteur / Cylindrée 4 cylindres / 2487 ccm
Puissance 182 ch
Moteur électrique, puissance 54 ch
Couple 227 Nm dès 3200 tr/min
Puissance du système 306 ch dès 6000 tr/min
Autonomie, électrique env. 75 km
Transmission 4x4, boîte automatique à variation continue
0 – 100 / pointe 6,3 s / 180 km/h
Consommation essence WLTP 1,0 litre
Classe énergétique A CO2 22 g/km
Longueur / largeur/ hauteur 4,60 / 1,85 / 1,68 cm
Coffrel 520 à 1604 litres