Édition pour les Romands

Renault transforme trois usines en un centre de compétence électrique

 

Par Dennis Mario Schneider (texte)

Il y a environ trois ans, Renault a réuni trois de ses usines (Maubeuge, Ruitz, Douai) dans le nord de la France pour la production de voitures électriques. Cette association, du nom d’«Electricity» devrait pouvoir produire près de 400 000 véhicules purement électriques par an à partir de 2025. En même temps l’objectif d’être le plus grand centre de production d’Europe de la mobilité électrique sera atteint. Quelque 700 nouveaux emplois pourraient ainsi être créés. Actuellement, les trois sites réunis occupent 5000 personnes.

 

Dans le cadre d’un évènement de presse de Renault Suisse, quelques journalistes automobiles suisses ont eu l’occasion de visiter l’usine de Maubeuge. Son histoire remonte à 1969: le sous-traitant automobile «Société des Usines Chausson» (SUC) a construit à l’époque un premier centre à la périphérie de la ville. Ce site englobait un atelier d’emboutissage et une fabrication de pièces de carrosserie. A partir de 1971, des ateliers de peinture, de montage et de finition ont été mis en place. La même année, les premiers modèles Renault sont sortis des chaînes de production.

 

La reprise complète par le constructeur automobile a été suivie du changement de nom en «Maubeuge Construction Automobile» (MCA). Depuis, plus de six millions de véhicules ont quitté les chaînes de production de l’usine. Entre-temps, le site traditionnel est devenu le centre de compétence pour les véhicules utilitaires légers du groupe Renault. Ceci n’est pas passé inaperçu dans la branche: Daimler, ainsi que Nissan, partenaire de longue date de l’alliance, confient aux Français la production des modèles «Mercedes Citan» et «Nissan Townstar», basés sur le Kangoo.

 

Afin de maintenir le haut niveau de qualité, de gros investissements ont encore été réalisés en 2021. Plus de 450 millions de francs furent injectés dans l’usine afin d’assurer la réalisation de toutes les versions des trois marques, y compris les modèles électriques. Ces investissements portaient notamment sur l’augmentation des capacités et sur la formation des collaborateurs.

 

En plus, les lignes de production ont été modernisées afin d’intégrer les versions électriques. C’est ainsi qu’un atelier de montage de batteries a été créé directement sur la ligne de montage. Grâce à son savoir-faire et à sa longue expérience, l’usine continuera à l’avenir d’être un acteur important dans le domaine de l’électrification des véhicules utilitaires légers.

Rédaction: Margrit Balmer