Édition pour les Romands

Vignette numérique : comment des portails en ligne arnaquent les automobilistes

Un clic de trop : tout semble sérieux à première vue – mais ceux qui achètent leur vignette numérique sur des portails douteux paient jusqu’à 70 % de plus.

• Un clic de trop : tout semble sérieux à première vue – mais ceux qui achètent leur vignette numérique sur des portails douteux paient jusqu’à 70 % de plus. Un clic de trop : tout semble sérieux à première vue – mais ceux qui achètent leur vignette numérique sur des portails douteux paient jusqu’à 70 % de plus.
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En Autriche, toute personne empruntant l’autoroute sait qu’une vignette est obligatoire. Mais ceux qui pensent gagner du temps en l’achetant en ligne risquent surtout une chose : se faire avoir. Certains sites douteux promettent une activation immédiate – et appliquent en contrepartie une surtaxe allant jusqu’à 70 %. Un « service » qui ressemble davantage à un vol discret.

Particulièrement perfide : ces portails semblent sérieux à première vue. Ils vendent exactement les mêmes vignettes numériques que l’opérateur officiel, l’ASFINAG – mais bien plus cher. L’ASFINAG (Société anonyme de financement des autoroutes et voies rapides) est responsable du réseau autoroutier autrichien et du canal officiel de vente. L’argument des fournisseurs privés ? Une activation immédiate, sans le délai légal de rétractation de 18 jours. Sauf que cet « avantage » n’en est pas un : même les vignettes d’un jour ou de dix jours achetées via les canaux officiels sont activées immédiatement – mais sans surtaxe.

Les prix sont pourtant clairs : une vignette de dix jours coûte 12,40 euros, celle d’un jour 9,30 euros. Payer plus, ce n’est pas payer un service – c’est payer son inattention ou sa naïveté en cliquant sur « acheter maintenant ».

Certes, les vignettes vendues sont valables. Le procédé est légal – mais moralement discutable. Les automobilistes qui contactent l’ÖAMTC (Club automobile, moto et tourisme autrichien) n’obtiennent pas d’assistance technique, mais un soutien juridique. Et le nombre croissant de plaintes montre bien que de nombreux conducteurs se sentent floués. À juste titre. Car un service deux fois plus cher pour le même résultat n’a autant de valeur ajoutée qu’un ticket de stationnement n’a de charme de vacances.

Conclusion ? Pour ne pas se faire avoir, mieux vaut acheter ses vignettes numériques uniquement via l’ASFINAG ou ses partenaires officiels. Tout le reste, ce n’est pas un service – c’est du commerce fondé sur l’ignorance.