La soif d’énergie des voitures modernes ne cesse de croître. Alors que les modèles à essence affichent en moyenne 7,4 litres aux 100 kilomètres et que les voitures électriques consomment environ 15 kilowattheures, peu de gens pensent à la consommation électrique au-delà du moteur. Pourtant, les systèmes d’assistance, l’infodivertissement, les services connectés et les fonctions de confort puisent en permanence dans la batterie – et font grimper la demande depuis les années 1990. Le problème : l’énergie embarquée n’est pas illimitée. Ceux qui la gaspillent devraient presque vivre branchés sur une prise.

La batterie d’un véhicule ne sert plus seulement à démarrer le moteur. Elle doit alimenter un réseau de bord de plus en plus complexe. Les batteries classiques au plomb-acide atteignent vite leurs limites, surtout avec les systèmes start-stop. C’est pourquoi les constructeurs misent de plus en plus sur les Enhanced Flooded Battery (EFB), dotées de plaques revêtues, plus durables et plus résistantes aux cycles de charge-décharge. Plus de technologie exige des accumulateurs plus robustes – et un meilleur entretien.

« Sans entretien » est une promesse marketing, pas une loi de la nature. La saleté et l’oxydation sur les bornes réduisent la conductivité, tandis que les courants de fuite déchargent la batterie à votre insu. Laisser fonctionner des consommateurs électriques à l’arrêt vide l’accumulateur plus vite que n’importe quelle vague de froid. Un nettoyage régulier, une consommation maîtrisée en roulant et, si nécessaire, un chargeur d’entretien prolongent sa durée de vie – surtout pour les trajets courts en hiver.

La prochaine étape de l’évolution est déjà à nos portes : les batteries à électrolyte solide. Elles remplacent l’électrolyte liquide par un matériau solide et non inflammable. Cela permet d’utiliser des anodes plus performantes en lithium ou en silicium – avec une densité énergétique plus élevée et une sécurité accrue. Pour les voitures électriques, cela signifie plus d’autonomie ; pour les véhicules thermiques, une alimentation électrique plus efficace. La direction est claire : gaspiller l’énergie appartient au passé, désormais l’important est de tirer le maximum de chaque kilowattheure stocké.