Édition pour les Romands

Par Heinz Schneider (texte)

Attention : accrochez-vous : le rapport de conduite suivant concerne une VW qui a beaucoup d’atouts. Elle a une excellente traction, un look racé, une direction extraordinaire et négocie les virages comme si elle était sur des rails. De plus, elle attaque les routes de montagne comme une championne du monde et accélère d’une fougue qui laisse sans voix. Nous parlons ici de la Golf R Black Edition – que j’appelle la « Porsche Killer ».

Bon, d’accord, je l’admets : son prix de vente est élevé, au niveau d’une Porsche. Ou presque. Car le prix final de « notre « voiture – à près de 80 00 francs – est également hors norme. Du moins pour une voiture compacte. Seulement, cette Golf dispose de quelques équipements qui la rendent plus précieuse, comme le toit panoramique en verre pour 1040 francs, le système d’échappement en titane à quatre sorties qui émettent un son particulier (4140 francs) ou l’Area View (360 francs). Pour une voiture de cette catégorie, nous avons néanmoins regretté l’absence d’un hayon électrique. Un must presque indispensable lors de la commande du véhicule sont la régulation adaptative du châssis (DCC) pour 800 francs, l’intérieur en cuir Nappa (2360 francs) ou le pack technique « Plus » (2490 francs). Ceux qui peuvent se passer de tout cela roulent « moins cher » : la Golf R Black Edition est disponible à partir de 65 700 francs.

Quoi qu’il en soit, la Golf R est une success story qui a débuté en 2002 avec la R32. Depuis, environ 250 000 unités ont été vendues. Les caractéristiques typiques de la R sont : un équipement un peu plus complet, un look plus affuté et, dans la version actuelle, le moteur turbo quatre cylindres boosté qui développe 333 ch. Et celui-ci a du punch : il passe de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes. De plus, l’intégration de la boîte automatique (DSG) aux changements de rapports quasi imperceptibles garantit une accélération sans fin.

A ces points forts s’ajoutent la transmission intégrale avec le système « Torque Vectoring » (qui répartit la force motrice individuellement entre l’avant et l’arrière ainsi qu’entre les roues arrière) et la régulation adaptative du châssis « DCC ». Elle réagit aux différents sols et situations de conduite, tout en coordonnant et en optimisant en permanence les processus de freinage, de direction et d’accélérations. Résultat : l’assurance d’un confort de conduite maximal, aussi bien sur circuit que sur le trajet entre le domicile et le bureau.

Bien sûr, une voiture sportive moderne doit également satisfaire l’instinct de jeu de ses propriétaires. Pour la « R », cela signifie qu’elle offre six modes de conduite supplémentaires en plus du mode « Sport » : grâce au pack « R-Performance », elle dispose également des modes « Drift » et « Spécial », qui garantissent des sensations fortes sur circuit (notamment une pression de contact accrue). Une nouveauté est le mode « Eco » qui offre la possibilité d’atteindre la consommation moyenne annoncée de 8,3 litres.

Si vous avez lu attentivement le titre de notre test de conduite, vous aurez remarqué qu’il s’agit de la version « Black Edition ». Entièrement noir, ce modèle exclusif attire beaucoup d’attention. A l’intérieur aussi : le cuir nappa noir, les sièges sport climatisés avec appuie-tête intégrés et logo R ainsi que l’abondance de carbone créent une ambiance très agréable. Et cette composition a plu à tout le monde. En tout cas, personne à bord n’a voulu descendre de son plein gré.